Le biocontrôle offre une alternative durable à la protection des cultures, utilisant des organismes vivants ou des substances naturelles pour combattre les ravageurs. Cette méthode favorise l’équilibre des écosystèmes et réduit la dépendance aux produits chimiques, alignant la pratique agricole avec les principes de durabilité, de sécurité alimentaire et de protection environnementale.
Le biocontrôle représente une approche innovante et respectueuse de l’environnement dans le domaine de la protection des cultures. En effet, il se distingue par l’utilisation stratégique d’organismes vivants ou de substances naturelles afin de réguler les populations de nuisibles et de maintenir l’équilibre des écosystèmes agricoles.
Contrairement aux méthodes conventionnelles qui recourent massivement à des produits chimiques, le biocontrôle capitalise sur les interactions biologiques naturelles pour prévenir, supprimer ou réduire les dommages causés par les ravageurs, les adventices et les pathogènes. (* Les définitions sont en bas de page)
Cette approche holistique favorise ainsi une gestion intégrée des ravageurs, qui vise à limiter les perturbations environnementales tout en préservant la santé des cultures et la biodiversité. En outre, le biocontrôle s’inscrit pleinement dans une logique de durabilité, contribuant à la transition vers des systèmes agricoles plus résilients et économes en ressources, tout en répondant aux exigences croissantes de sécurité alimentaire et de protection de l’environnement.
Le biocontrôle repose sur une diversité d’approches, parmi lesquelles figurent quatre principaux types : l’utilisation de substances naturelles, de micro-organismes, de macro-organismes et de médiateurs chimiques. Focalisons notre attention sur ces derniers, sur les médiateurs chimiques, qui jouent un rôle crucial dans l’écologie chimique, domaine d’étude qui explore les interactions basées sur les signaux chimiques entre les insectes et leur environnement. Ces signaux, aussi connus sous le nom de phéromones ou de kairomones, représentent des éléments clés dans les dialogues silencieux qui régissent le comportement et la survie des insectes.
Les phéromones, d’abord, sont des molécules émises par un individu et qui déclenchent des réponses spécifiques chez un autre individu de la même espèce. En revanche, les ectomones, qui se divisent en allomones, kairomones et synomones, agissent sur des organismes d’espèces différentes. Les allomones sont bénéfiques pour l’émetteur mais nuisibles pour le récepteur, tandis que les kairomones sont bénéfiques pour le récepteur mais nuisibles pour l’émetteur. Quant aux synomones, elles bénéficient à la fois à l’émetteur et au récepteur. Ces distinctions révèlent la complexité des interactions chimiques entre les espèces. (Pour en savoir plus sur ce sujet, nous vous invitons à lire notre post sur les COV : https://bit.ly/3THTtLd )
Les phéromones, en particulier, sont exploitées pour la communication intra-espèce et offrent des exemples fascinants d’adaptations évolutives. Elles sont également utilisées dans la R&D de solutions de lutte contre les ravageurs, notamment dans le cadre de la confusion sexuelle. D’autre part, les kairomones illustrent des signaux émis par une espèce qui bénéficient à une autre, tel que le cas emblématique de l’olivier et de la mouche de l’olive. Dans ce scénario, l’arbre émet des signaux attrayants pour la mouche, favorisant ainsi son approche vers le fruit, constituant un exemple frappant de la subtilité des interactions écologiques basées sur les signaux chimiques. C’est la méthode adoptée par Cearitis, que nous examinerons plus en détail dans les prochains paragraphes.
Le biocontrôle présente de nombreux avantages, en particulier en termes de durabilité environnementale et d’impact positif sur la qualité et la sécurité alimentaire.
Il est fort probable que vous ayez déjà été sensibilisé aux problèmes liés à la disparition des pollinisateurs, ainsi qu’à la diminution de la biodiversité dans nos cultures, et à la dégradation de la santé des sols. Ces problématiques découlent largement de l’utilisation répétée de produits chimiques tels que les pesticides et les fongicides. En outre, nous pouvons nous interroger sur les effets de ces produits sur la santé des producteurs. L’exposition fréquente aux pesticides et autres produits chimiques peut représenter un risque pour leur santé.
D’autre part, les solutions de biocontrôle favorisent des pratiques agricoles plus durables et respectueuses de l’environnement en se concentrant sur l’utilisation de substances naturelles, de micro-organismes, de macro-organismes et de médiateurs chimiques. Ces approches alternatives offrent une stratégie plus équilibrée et écologique pour protéger les cultures tout en réduisant les risques pour la santé humaine et l’environnement.
Par ailleurs, les débats et les actions prises ces dernières années ont mis en lumière de manière particulière l’impact des produits chimiques sur la sécurité alimentaire. En optant pour des approches de biocontrôle, nous pouvons assurer une production alimentaire plus sûre et plus saine et renforcer la confiance des consommateurs dans la qualité des produits agricoles.
Cearitis conçoit des solutions de protection destinées aux cultures fruitières, avec pour objectif de répondre de manière concrète et respectueuse aux défis actuels de l’agriculture. Notre approche privilégie l’innovation et l’éco-responsabilité, en mettant en avant des pratiques agroécologiques tout en soutenant activement les agriculteurs et les communautés rurales pour favoriser leur prospérité.
En s’inspirant des mécanismes naturels, notre entreprise a développé une méthode de « push and pull ». Nos spécialistes en entomologie étudient le comportement des mouches et identifient les molécules naturelles attractives et répulsives impliquées dans leurs interactions avec les cultures fruitières. Cette approche innovante, qui imite les processus naturels, offre des solutions durables et efficaces.
Notre répulsif utilise des molécules similaires à celles émises par les mouches des fruits lors de leurs interactions avec les arbres et les fruits, ce qui détourne leur vol loin des zones cultivées. Simultanément, notre piège autonome libère des molécules attractives pour capturer les ravageurs déviés.
Ainsi, nos solutions garantissent une protection efficace et respectueuse de l’environnement pour les cultures fruitières.
L’évolution du marché du biocontrôle en France reflète une tendance encourageante. En 2022, le marché du biocontrôle en France a atteint une estimation totale de 278 millions d’euros, enregistrant une progression de plus de 4 % par rapport à l’année précédente où il s’élevait à 266 millions d’euros, selon les données publiées par IBMA France le 27 septembre.
Plusieurs facteurs expliquent cette croissance. Tout d’abord, il y a la demande croissante des consommateurs pour des produits alimentaires sains et durables. Ensuite, la réglementation européenne visant à réduire l’utilisation des pesticides chimiques joue un rôle majeur. De plus, le soutien actif du gouvernement français au développement du biocontrôle à travers divers plans pourrait également contribuer à cette tendance positive.
En conclusion, le biocontrôle représente une réponse efficace et respectueuse de l’environnement aux défis agricoles contemporains. Son adoption croissante est soutenue par une demande en augmentation de produits alimentaires sains et durables, ainsi que par des réglementations visant à réduire l’utilisation des pesticides chimiques. Avec des entreprises comme Cearitis développant des solutions innovantes, le biocontrôle offre des réponses durables et efficaces pour protéger les cultures tout en préservant la santé des écosystèmes et des consommateurs.
Définition :